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Mer d’adieux suite
- Création 2015 -

Partition composée pour Safia Azzoug - saxophone soprano - et Amélie Grould - percussions, Mer d’adieux suite tente de répondre à la demande des interprètes de sons nouveaux, d’expérimentations originales, de transgression des frontières.

L’un dansait, l’autre soufflait ; ensemble, Pierre Doussaint et Steve Lacy avaient expérimenté. A la mémoire de ces artistes généreux, Mer d’adieux raconte une ultime rencontre, imaginaire, hommage au lien éternel entre danse et musique.
Partition composée pour Safia Azzoug - saxophone soprano - et Amélie Grould - percussions, Mer d’adieux suite tente de répondre à la demande des interprètes de sons nouveaux, d’expérimentations originales, de transgression des frontières.

Mer d'adieux partitions

« Au risque de les décevoir, je pars de certains usages contemporains connus des instruments, pour mieux me focaliser sur une relation imbriquée de l’écrit et de l’improvisé, misant sur un enrichissement mutuel. Pour cela, je m’appuie sur les expériences en cours des interprètes, leur grande compétence en écrit contemporain et leur avidité à s’engager dans l’improvisation libre, en leur conférant ainsi le rôle d’interprètes-compositeurs.
Comme à l’accoutumée, la partition comprend un minimum de signes pour laisser la place au partage des imaginaires. De surcroît, noté n’est pas sacré ; toute indication sera modifiable par les interprètes, à la condition que - pour éviter le hors-sujet - ce soit une véritable décision, prise après avoir essayé la proposition originale et en avoir compris l’intention. Mer d’adieux suite explore cinq paysages, leurs contrastes, leurs définitions, leurs profondeurs de champ, leurs couleurs. Cinq formes de notation, de l’académique à la graphique, jusqu’à l’absence totale de signes pour le temps d’improvisation libre où seul l’état des musiciens au moment choisi importera, escompte d’un aboutissement des sons joués au préalable. L’intention de ce double hommage s’inscrit dans la recherche conjointe, sereine et paisible d’une harmonie, dans le bonheur exemplaire et sans cesse renouvelé de la construction de soi et du partage de l’acte créatif. Mais l’indécence des possédants, le cynisme politique, l’obscurantisme religieux produisent encore et toujours de la barbarie. A mes yeux, toute proposition esthétique prétendant dépasser le simple stade de la spéculation intellectuelle n’a de sens qu’ancrée dans la société censée la recevoir ; le bruit et la fureur ne seront donc pas toujours contenus au cours de ce voyage sonore. »

Jean-Paul Buisson

Les interprètes : Duo Les discordantes
Deux musiciennes (Safia Azzoug et Amélie Grould) jouent à détourner l’utilisation traditionnelle de leurs instruments dans un dialogue qui parfois se transforme en duel musical, mêlant musique contemporaine écrite et jeux sonores. Entre fusion des timbres, citations humoristiques, les Discordantes s’essaient à l’expérimentation en live donnant à chacune de leurs interventions une atmosphère nouvelle et singulière tantôt onirique tantôt tribale laissant paraître par ci par là la diversité de leurs influences artistiques.
Elles interprètent des œuvres originales du répertoire contemporain du solo au duo de compositeurs tels que Bruno Giner, Christian Lauba, Luciano Berio, Iannis Xenakis, Philippe Hurel, Georges Aperghis etc…
Et font également de la performance en s’inspirant des courants contemporains tels que Fluxus, le minimalisme, la musique expérimentale etc…

Mer d'adieux - Azzoug-Grould - MuMa - 190117

Parcours de Safia Azzoug

Safia Azzoug est née en 1976 à Montbéliard où elle débute le saxophone avec Jean-Marc Larché. Elle obtient le DEM de saxophone avec les félicitations du jury, étudie l’histoire de la musique, l’analyse, l’écriture, le jazz et l’électroacoustique. Elle se perfectionne ensuite auprès d’Hubert Prati au CRR de Metz et suis en parallèle les cours de jazz d’Eric Barret..
C’est à cette époque qu’elle décide d’approfondir sa connaissance du répertoire contemporain du saxophone et entre au CRR de Boulogne-Billancourt où elle obtient un 1er Prix de saxophone à l’unanimité dans la classe de Jean-Michel Goury. Elle étudie également l’éthnomusicologie et dirige pendant 3 ans l’Ensemble instrumental des jeunes Berbères de France dans le 13ème arrondissement de Paris.
Elle travaille l’interprétation du répertoire contemporain avec J. Bergonzi, B. Street, M.B. Charrier, C. Havel, R. Gubler, U. Lemgruber, S. Bertocchi, C. Wirth, J. Versavaux, D. Kientzy, P. Geiss, P. Jakubowski, B. Carloséma et F. Rossé dont elle crée plusieurs pièces. Ses dernières créations sont celles du compositeur normand Dominique Lemaître.

Après avoir enseigné pendant 5 ans dans des écoles municipales et d’orchestre d’harmonie, elle obtient le poste de professeur de saxophone au CRD d’Auxerre en 2001, avant de rejoindre le CRD du Havre en 2008 où elle crée la semaine contemporaine et de nombreux projets autour des différents courants contemporains (fluxus, le spectralisme...) avec la complicité du musicologue, Pierre-Albert Castanet, les Centres d’art du Havre, le Centre de Recherche Xénakis et la Maison de l’architecture de Rouen.
Parallèlement, elle se produit dans différentes formations, du récital solo à l’orchestre symphonique (Orchestre de chambre de Montbéliard, Ensemble Les Découvertes et Opéra de Rouen, Orchestre d’Harmonie Pro de Haute-Normandie, Ensemble de saxophones Jean-Michel Goury and Friends) et joue dans divers lieux (Théâtres, Centres d’art contemporain, festivals, Musées (Orsay, Malraux), Fondation des Etats-Unis, Cité de la musique de Strasbourg). Elle joue régulièrement avec la pianiste Mitomo Fukui et dans le duo Les Discordantes avec la percussionniste Amélie Grould avec laquelle elle crée l’association le Phonochrome.
Elle rejoint en 2012 l’équipe de programmation du festival PiedNu du Havre et plus récemment le quatuor de saxophones Aeolia.
Elle travaille actuellement sur des créations de Jean-Paul Buisson et Augustin Belliot.

Parcours d’Amélie Grould

Née en 1984, Amélie Grould étudie la flûte à bec dès l’âge de 6 ans au CRD du Val Maubuée (77) puis commence la percussion 9 ans plus tard avec Béatrice Répecaud et Jean Geoffroy. Elle y obtient plusieurs récompenses, dont trois prix en 2006 (analyse, musique de chambre, percussion) – et y étudie également l’histoire de la musique, le piano et le jazz. Elle entre ensuite au CRR de Rueil-Malmaison dans la classe d’Eve Payeur (prix à l’unanimité en 2007), et élargie ses connaissances du répertoire contemporain et du théâtre musical - c’est d’ailleurs pour promouvoir cette musique qu’elle monte en 2009 le Trio Tro ï ka avec Rose Devas et Bénédicte Albanhac.
Depuis quelques années elle effectue un important travail de musique de chambre (Luciano Berio, Steve Reich, Georges Aperghis, Maurice Ohana, etc...) souvent en collaboration directe avec les compositeurs (Ivo Malec, Yann Maresz, Philippe Hurel, Bruno Giner, François Paris, Martin Matalon, Thierry De Mey, Philippe Leroux, etc...). Elle joue dans de nombreux orchestres (elle interprète entre autres Chostakovitch, Britten, Saint-Saëns, notamment à la Maison de la Radio avec le chef Jun Märkl) et ensembles dont Court Circuit (Metropolis de Martin Matalon pour le film de Fritz Lang au Théâtre de Vilnius), Arcema ( Nahi d’Isabel Urrutia), 2e2m...
Alors qu’elle accorde une place importante à l’enseignement (actuellement au conservatoire du Havre), elle élargit son champ d’action artistique en travaillant avec la danseuse Céline Quédeville (performances avec la compagnie le Théâtre de l’impossible), en jouant Thirteen Drums (Maki Ishii) avec la classe de danse contemporaine du CRD du Val Maubuée, en jouant avec la saxophoniste Safia Azzoug (elles créent le Phonochrome et le duo Les Discordantes en 2013), et avec AUM grand ensemble, plus proche des nouvelles musiques improvisées et du jazz contemporain.
Elle joue depuis 2012 dans Superposition, le nouveau projet de Ryoji Ikeda, expérience sensorielle unique où sons, images, phénomènes physiques, concepts mathématiques, comportements humains et caractères aléatoires se combinent (première mondiale en novembre 2012 au Centre Pompidou).



Mer d’adieux suite Extraits

Concerts :
19.01.17, au MuMa, Le Havre


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